
La Terre tournait rond
Mais ne comptait que la mondialisation.
A se croire supérieur et immuable,
L’homme en oublia qu’il était vulnérable.
C’est alors qu’un placide pangolin
Vint y mettre son petit grain.
Une épidémie se déclara
Le coronavirus était bien là.
D’abord dans le déni,
Santé et économie se mêlaient dans une aporie.
Médecins, infirmières, chercheurs tirèrent l’alarme
Pressentant alors le drame.
L’État lança une objurgation
« Restez à la maison ! »
Certains le scandait tel un psittacisme
D’autres restaient ancrés dans leur scepticisme,
Tous continuaient à braver les interdits.
Lafontaine l’avait bien dit
Pour les cigales mal cela se finit.
Lorsqu’à défaut de chanter, boire et danser,
La cigale se mit à tousser
Ben vite elle courut sans tarder
Voir les soignants, les petites fourmis dévouées.
Hélas ! la cigale n’était pas seule
Nombreux étaient ses congénères veules,
Malades, agonisant, priant et suppliant
Elle voulait à tout prix aide et médicaments.
Mais devant tant de cigales contaminées ;
Les fourmis, épuisées, ne pouvaient plus toutes les sauver.
On chercha alors un bouc émissaire
Comme si cela était un baume vulnéraire.
Il sera bien temps de tirer des leçons,
Mais en attendant faisons attention.
Préservons nos petites fourmis,
Nos cigales amies,
Respectons le confinement,
Et préparons nos lendemains chantants
Saurons-nous alors repenser notre futur ?
Rien n’est moins sûr….